Archives mensuelles : mai 2015

The Island seuls au monde épisode 2 : des conditions de survie 100 % extrêmes !

Mardi 26 mai, M6 diffusait le deuxième épisode de sa « télé-réalité auto-filmée » de survie inédite en France. Par rapport à la semaine précédente, l’émission a vu son audience grimper pour atteindre la troisième place, derrièreTF1 et France 2, avec 13,4 % de part du marché, soit 2,99 millions de téléspectateurs curieux. Entre Koh Lanta le Vendredi et The Island, seuls au monde le mardi, les adeptes de la survie, apparemment nombreux, sont donc servis ! De quoi se préparer pour une éventuelle apocalypse ou catastrophe ! Encore loin de dépasser sa concurrente sur TF1, l’émission d’M6 semble cependant attirer quelques amateurs de sensations fortes en jouant sur la carte des détails « trash ».

Au programme ce mardi, les téléspectateurs auront donc pu contempler une « horde d’homme » léthargique, parce que parfaitement épuisée par des conditions de survie extrêmes, à la peau dévorées par des piqûres de puces des sables : un véritable tableau gore digne d’un maquillage de la série American Horror Story ! Cerise sur le gâteau, ils auront également pu obtenir quelques détails croustillants sur les conditions d’hygiènes des participants, notamment liés à tout ce qui touche à la défécation en condition extrême (un vrai régal !). Sans compter les séquences de décoction d’eau putride puisée dans des mares infestées de bestioles, dont les hommes ont du se désaltérer sous peine de déshydratation. Une eau au goût apparemment infecte, qui restera d’ailleurs noirâtre malgré les tentatives effectuées par les aventuriers pour la filtrer et la faire bouillir.

Bref, dans The Island, ça rigole pas, on est dans la survie, LA vraie, à 300 %. Koh Lanta à côté c’est de la gnognotte ! Ici, on frôle le danger extrême, on met son corps à rude épreuve, on ne mange pas pendant des jours, on s’épuise et on souffre pour des résultats souvent maigres, voire vains. Du coup, on en vient même à envisager de tuer un pauvre Pélican qui n’a rien demandé ! Grosse déception pour les adeptes du gore, ces Indiana Jones au grand cœur ont relâché le bel oiseau malgré leur faim, il ne faudrait pas choquer les familles,l’émission passe tout de même en prime time ! Que l’on se rassure, le pire reste probablement à venir … En effet, l’épisode 3 semble nous réserver une lutte à mort avec … un caïman ! Au moins, un caïman c’est méchant donc pas de remords si on le tue, un pélican à côté ça ne serait pas très catholique tout de même !

Oh mais… nouvelle déception, le site télé2 semaines nous apprend que c’est la production qui aurait fait importer quelques caïmans, cochons sauvages et autres reptiles pour aider nos aventuriers à se nourrir. Bah mince alors, nous, on croyait que tout ça c’était pas du fake !

Koh Lanta Johor épisode 5 : audience en hausse et changement d’île pour les équipes de naufragés

La télé-réalité d’aventure de TF1 est à nouveau arrivée en tête d’audience ce vendredi 22 mai en remportant 25, 8 % de part du marché, soit environ 5, 99 millions de téléspectateurs. Une audience en hausse par rapport à la semaine dernière puisque ce cinquième épisode aura conquis 400 000 fidèles de plus. Au programme de ce nouvel épisode, les aventuriers se sont vus soumis à un changement de campement. Les jaunes ont en effet quitté leur île paradisiaque pour la fameuse « île maudite » des rouges, comme l’a baptisée Alban.

Après une adaptation à un changement d’équipe en plein milieu du jeu, les aventuriers de Koh Lanta doivent dorénavant également s’adapter à nouvel environnement. Désavantagés depuis la reformation des équipes, les rouges évoluaient sur une île plus humide et moins accueillante que celle des jaunes. Fatigués par des conditions de survie difficiles (piqûres d’insectes, manque de nourriture, nuits courtes et froides), les Tinggis enchaînent les défaites et ne cessent de s’affaiblir notamment suite au départ de leur capitaine Manon, qui s’est vu suivi, cette semaine, par celui du jeune Loïc, contraint de quitter son équipe suite à une blessure aux adducteurs. C’est donc Isabelle, l’aventurière éliminée au conseil par les jaunes la semaine précédente, qui a réintégré l’équipe rouge nouvellement installée sur le campement des jaunes.

Malgré ce changement d’environnement, les rouges ont à nouveau perdu l’immunité et Isabelle est donc repartie aussitôt arrivée. Munis d’un kit de pêche gagné lors d’une épreuve de confort, les jaunes semblent en effet mieux s’adapter à leur nouvel environnement malgré des nuits humides. Expert dans la pêche au harpon, le doyen Marc veille ainsi à nourrir son camp, pendant que le manager Cédric fait preuve d’une stratégie organisationnelle sans faille lorsqu’il conseille son équipe lors des épreuves. Malgré leur ténacité, les rouges, moins organisés, ont donc du fil à retordre face au fonctionnement des jaunes.

Cette année, la production met ainsi en avant les capacités d’adaptation propres aux équipes. Interviewée par télé-loisirs, Corinne Vaillant, « chef de projet et réalisatrice de l’émission », confie en effet que l’inhospitalité de l’un des campements faisait partie des choix scénaristiques. Le décor devient donc un personnage à part entière et les deux « îles mères » semblent incarner pour les aventuriers l’Enfer versus le Paradis. Pourtant, à entendre Corinne Vaillant, l’Enfer serait plus aléatoire qu’il n’y parait puisque l’île maudite serait « plus pourvue en nourriture. Il y avait beaucoup de crabes, ils auraient pu en manger à foison. Mais ils ont préféré la plage de sable blanc, l’eau turquoise… » Les dures conditions de survie ne seraient-elles alors que le reflet d’un conditionnement psychologique ?

The Island : seuls au monde, la survie selon M6

Mardi 19 mai, M6 lançait en prime time le premier épisode de sa télé-réalité de survie, suivie en deuxième partie de soirée d’un reportage sur les secrets du tournage : The Island, les secrets de l’île. Ces quatre longues heures de diffusion, entrecoupées par les commentaires du spécialiste de la survie en condition extrême, l’aventurier Mike Horne, ont donc pris l’apparence d’une sorte de cours de survie (il faut bien se préparer à une éventuelle fin du monde !) version M6. Cette émission inédite en France a cependant remporté une audience moyenne en réunissant 2 695 000 curieux, soit 12,1 % de part du marché en première partie de soirée et seulement 732 000 téléspectateurs en seconde partie.

Montée à la manière d’un documentaire animalier sur l’homme confronté à ses instincts primitifs dans une situation de survie extrême, cette expérience, 100 % virile, s’est déroulée entre « gros bras ». En effet, la survie selon M6 prend la forme d’une « horde d’homme » ou d’une sorte de « commando de l’extrême » (au choix !) excluant toute présence féminine. Probablement que les barbecues de chauve-souris, blattes, serpents et autres insectes terrifiants, dont nos participants, en bons guerriers, ramènent même des trophées, ne seraient pas assez au goût de la gente féminine. Et puis il faut dire que les conditions sont rudes pour les candidats, à la différence de Koh Lanta, ici, pas de riz pour égayer les jours de diète forcée. On souffre à 200 %, quitte à frôler la déshydratation. Bref, une faible femme n’aurait probablement pas sa place dans cette horde virile venue souffrir pour se dépasser et se sentir vivre !

En effet, lorsque l’on visionne les portraits des candidats, force est de constater que notre société moderne et son confort à portée de main semble empêcher beaucoup d’entre eux d’accéder au fameux « connais-toi toi-même » socratique. Rien de mieux donc pour apprendre à se connaître, tester ses limites (ou ne serait-ce que les découvrir), se sentir vivant ou encore accéder au changement, que de s’offrir un petit séjour filmé au milieu de l’enfer d’une jungle hostile ! On quitte donc nos « machines de torture » contemporaines, pour reprendre le qualificatif que l’un des participants (Béranger) donne lui-même à son fer à cheveux fétiche, pour se torturer le corps d’une autre façon, dans l’espoir d’enfin se confronter à soi-même en retrouvant un semblant d’instinct naturel.

Mais peut-être que le problème est bien là : nos sociétés contemporaines finiraient-elles par anesthésier toutes sensations au point qu’il nous faille trouver de nouveaux moyens de torture pour nous sentir vivant ? Les émissions de survie seraient-elles le reflet d’un besoin de changement contemporain ? Un besoin de changement qui passerait par des expériences dangereuses, promptes à reconnecter avec des besoins vitaux oubliés par l’homme moderne ?

Pour finir avec le mot du Huffington Post, après la tragédie de Dropped, M6 est en tout cas « vraiment « seule au monde » à abandonner des individus lambdas dans de telles conditions » …

Koh Lanta Johor épisode 4 : départ de Manon et légère baisse d’audience

Vendredi 15 mai, TF1 diffusait le quatrième épisode de Koh Lanta Johor. En compétition avec Thalassa, une saison inédite de NCIS et la saison 3 de Candice Renoir, le jeu d’aventure phare de TF1 s’est vu légèrement baisser au niveau de l’audience. Cependant toujours en tête avec 25 % de part de marché, Koh Lanta a réuni 5 585 000 fidèles. La télé-réalité d’aventure s’essoufflerait-elle malgré les changements promis par la production ? Quand on pense aux années 2007 et 2009, qui avoisinaient les 9 millions de téléspectateurs, il se pourrait bien que le jeu finisse par lasser malgré des épreuves qui se diversifient et quelques changements au niveau des règles.

Au programme de ce quatrième épisode : élimination de la quinquagénaire Isabelle chez les jaunes et abandon de Manon, la nouvelle capitaine de l’équipe rouge. Coqueluche des internautes, l’athlétique lilloise de 24 ans, étudiante en droit, a en effet quitté les Tinggis suite à un malaise et des défaites à répétition. Alors que tout le monde la donnait pour gagnante, la jeune femme n’a pas supporté la dureté de l’aventure, laissant derrière elle une équipe au moral déjà affaibli par des conditions de survie difficiles et une île plus hostile que celle dont bénéficient les jaunes. Interviewée par télé-star, la jeune femme regrette son geste et invoque sa faiblesse psychologique face à de fortes têtes, telle la triple championne de Kick Boxing, Chantal, qui fait preuve d’une poigne de fer et d’un moral d’acier en mettant toute son équipe à la diète forcée : « Cet abandon est un échec pour moi. Je ne veux pas être cette fille faible qui baisse les bras. Or, je n’ai pas eu le mental pour continuer. J’ai découvert mes limites psychologiques et j’ai manqué de maturité. […]Je savais que je ne partais pas au pays des Bisounours mais Chantal m’a mis vraiment mal à l’aise. »

Parce que bien entendu, dans Koh Lanta, lorsque l’on abandonne, c’est un signe de faiblesse ! Connaître ses limites psychiques et physiques et savoir dire stop au bon moment n’est en rien une force ! Non, pour être un vrai héro, LE seul survivant, dans Koh Lanta, il faut savoir se dépasser dans la douleur, quitte à mettre sa santé en péril et quitte à laisser la production dresser un portrait caricatural de soi à partir d’une situation de survie filmée et recréée artificiellement, qui pourrait s’apparenter à quelques docu-fictions animaliers.

Peut-être que, finalement, ce dont a surtout manqué la jeune Manon, c’est d’une bonne dose de masochisme et c’est tant mieux pour elle !

Koh Lanta Johor épisode 3 : des équipes complètement remaniées !

Vendredi 8 mai, TF1 diffusait le troisième épisode de Koh Lanta Johor. En ce jour férié, l’audience était à nouveau au rendez-vous avec 27, 4 % de part du marché et le moins que l’on puisse dire, c’est que quelques changements étaient également au rendez-vous ! Denis Brogniart, l’animateur vedette de l’émission, n’avait donc pas menti lorsqu’il évoquait des changements, « jamais vus dans l’histoire de Koh Lanta », au niveau des règles de ce jeu d’aventure. Ainsi, les aventuriers habituellement regroupés en équipes rouge et jaune jusqu’à la fameuse réunification, censée annuler l’appartenance à une équipe mais débouchant généralement sur des stratégies éliminatoires s’exécutant par affinité avec la couleur d’origine, ont littéralement vu leurs équipes remaniées avant l’heure !

Tout le monde se questionnait sur le devenir des 4 candidats rouges et jaunes bannis du jeu suite à une épreuve visant à affaiblir les équipes. Après 3 jours de survie sans feu et sans riz sur l’île des bannis, les candidats exclus ont donc du s’affronter par binômes lors d’une épreuve. C’est le binôme jaune (Manon et Sébastien) qui s’est vu remporter la victoire face au binôme rouge (Cédric et Jessica). A l’issue de l’épreuve, Denis Brogniart a alors désigné les vainqueurs comme nouveaux chefs d’équipe. Les candidats se sont donc vu attribuer la lourde tâche de recomposer des équipes déjà soudées ! En plein milieu du jeu, ce sont ainsi les alliances stratégiques que semblent tenter de mettre à mal ces nouvelles règles. En effet, cette année, les chefs d’équipe sont plus ou moins désignés par la production à l’issue d’épreuves qu’ils ont remportées. Ainsi, les équipes ne s’organisent plus d’elles-mêmes autour d’un « chef de meute », dont le caractère dominant se serait naturellement imposé. L’intervention de l’animateur semble alors faire office de tiers au sein d’équipes s’apparentant à quelques « hordes sauvages ».

En outre, à chaque saison, se répétait le même scénario : les hordes jaunes et rouges réunifiées continuaient à s’affronter sans merci malgré la réunification. Les votes éliminatoires s’effectuaient alors par affinités colorées à l’issue des conseils. Et, à moins qu’un candidat n’ait le courage de se dessouder de la « loi » éliminatoire de sa horde, au risque d’être accusé de haute trahison et de perdre sa place au prochain conseil, les votes se voyaient fatalement prévisibles à l’avance.

Avec ce remaniement des règles, ce sont donc les liens d’appartenance à une horde ou famille d’origine qui risquent de se voir par la suite plus distendus. Les affinités vont-elles alors se jouer différemment ? Le spectateur va-t-il enfin assister à la rupture de quelques répétitions scénaristiques originaires ? C’est en tout cas quelque naissance de la famille moderne recomposée que semblent déjà dessiner ces nouvelles règles… A moins que cela ne soit quelque soumission à une autorité extérieure, incarnée par la production, qui se rejouerait ici ? Quoiqu’il en soit, Koh Lanta nous en apprend tous les jours sur le fonctionnement de la nature humaine mise en situation de cobaye !

The Island : seuls au monde, M6 fait son Koh Lanta

Décidément le thème de la survie a le vent en poupe chez les producteurs d’émissions de télé-réalité. Alors que le tournage de Dropped s’est terminé par une tragédie et que Koh Lanta reprend à peine, The Island : seuls au monde, l’émission de survie proposée par M6, sera diffusée le 19 mai prochain. Inspirée de l’émission britanniqueThe Island, diffusée sur Channel 4, le principe de cette nouvelle émission sera de confronter 13 hommes à la survie durant un mois « sur une île perdue au milieu du pacifique, à 8000 km de la France ».

A la différence de Koh Lanta, ici, pas d’épreuves sportives, pas d’éliminations et pas de récompenses, sinon le fameux « dépassement de soi » (parce qu’il faut bien souffrir pour survivre !) selon les dires d’M6. Uniquement munis de quelques machettes et couteaux, d’une trousse de secours et de jerricans d’eau, ces hommes n’auront qu’une règle : survivre. Ils devront également auto-filmer leur expérience sur l’île déserte et remettre chaque jour les vidéos dans une caisse que la production récupérera régulièrement. Selon les sources du site Ozap, les candidats auraient participé à « une formation à la prise de vue avec des caméra GoPro » avant de partir. Détail non négligeable, il y aurait également parmi les participants des « professionnels de l’image ». Afin de garantir leur sécurité, d’après la production, les candidats seront munis d’une balise satellite afin de pouvoir prévenir les secours en cas de dangers.

M6 annonce donc un programme inédit qui révèlera la personnalité de candidats uniquement confrontés à eux-mêmes dans un environnement naturel, loin du luxe de nos sociétés de surconsommation. Décidément, l’homme moderne semble bien nostalgique de ses conditions de vie ancestrales, qu’il ne cesse de chercher à rejouer. A rejouer, ou plutôt à pasticher, en effet, s’auto-filmer dans des conditions extrêmes ne garantit pas nécessairement une authenticité absolue et une absence de scénarisation. D’autant plus en présence de professionnels de l’image immiscés parmi les candidats. Le survival, qu’il soit cinématographique ou maintenant télévisuels, que l’on pense également à l’émission américaine « Man Vs wild », est un genre qui fascine. Pas étonnant puisqu’il fait écho à un contexte social alarmant (pollution, réchauffement climatique etc.). Comme ses consœurs, M6 s’apprête donc à surfer à son tour sur nos peurs eschatologiques en plongeant de nouveaux cobayes humains dans des conditions extrêmes.

Grand lecteur de Darwin, Freud à son époque parlait d’une anxiété, datant de l’ère glaciaire, que l’homme aurait gardé en lui et qui renverrait à une peur de la disparition de l’espèce. Ceci explique peut-être la nostalgie de l’homme moderne, toujours prompt à contempler quelques émissions de survie, cependant revisitées par des producteurs, qui, eux, ont très bien compris ce qui marche pour faire de l’audience et pour survivre financièrement dans notre société capitaliste du spectaculaire !

Koh Lanta Johor épisode 2 : souffrir pour réussir!

Vendredi 1er mai, le deuxième épisode de Koh Lanta Johor a été diffusé et l’audience était à nouveau au rdv. La télé-réalité d’aventure phare de TF1 s’est même vue récupérer 185 000 spectateurs à l’issue des vacances scolaires. En tête des parts de marché avec 26,5 %, Koh Lanta a donc réussi à réunir 6,1 millions de téléspectateurs, mais a cependant perdu 1,1 % de part du marché par rapport à la semaine précédente.

Au programme ce vendredi dernier : conquête du feu chez les jaunes grâce à Marc, élimination sacrificielle de la mère de famille Anne-Marie chez les rouges, piqûres de guêpes cannibales pour les aventuriers bannis sur une île hostile, rationnement, privation, compétition, stratégie et dépassement de soi ! Bref, que du bonheur ! En regardant Koh Lanta, on se dit que, dans la vie, ou du moins dans notre société actuelle, pas de doute : il faut une bonne dose de masochisme et de sacrifice de soi-même pour survivre ou réussir !

Ah, lala, ils sont forts ces producteurs pour créer des histoires et lancer des messages qui n’ont pas leur pareil pour faire écho à notre belle « Société du Spectacle » bien ancrée sur un modèle capitaliste ! Il n’y a qu’à regarder les profils des candidats : que des compétiteurs, chacun à leur manière, que cela soit pour gérer une entreprise ou une famille ! Des battants, des gens qui en veulent et qui sont prêts à tout pour survivre ! Des candidats, qui n’ont en tout cas pas peur de se lever tôt pour réussir comme dirait Corinne. A trop dormir, on obtient rien dans la vie, on en doute pas. Enfin… sauf les ours peut-être ?

Bref, dans Koh Lanta, l’avenir semble appartenir aux trimeurs et aux bosseurs. Un vieux discours, qui, il faut croire, marche encore… Pourtant, on a des doutes, surtout lorsqu’on constate, en dehors de la rudesse de l’univers Koh Lantien, qu’il suffit d’investir dans une poitrine en plastique et de dire « Nan mais allô quoi ?! » à la télé pour se faire 100 000 euros par mois ! Mais est-ce si différent dans Koh Lanta ? En effet, les stratégies éliminatoires ne permettraient-elles pas également de remporter le titre de « seul survivant » ? Et au fait, Darwin aurait-il dit que seule la survie de l’individu au sein de l’espèce comptait ou parlait-il de la survie de l’espèce en général ? Ah, mais peut-être que Koh Lanta est une réinterprétation des théories darwiniennes version Adventure Line Production (ALP) et TF1 ?!

Ça y est, on a compris : parfois, pour réussir ou survivre, il faut savoir souffrir et faire des sacrifices, un peu de soi-même et beaucoup des autres aussi ! Telle pourrait être le message de ce passionnant jeu de survie moderne ! Peut-être que TF1 et ALP, les candidats et les spectateurs devraient également jeter un œil sur le dernier Tracksdiffusé par Arte, qui nous enseigne que le sacrifice de soi au travail ce n’est pas si bon que ça pour la santé …

Nabilla Benattia : un dérapage incontrôlé à cause de la pression médiatique ?

Vendredi 24 Avril, Nabilla Benattia faisait sa première apparition publique depuis son incarcération. C’est à Paris, au salon What The F…, qu’elle a fait un timide retour, lors duquel elle ne s’était pas encore exprimée. Placée sous contrôle judiciaire et dans l’attente de son procès depuis qu’elle est soupçonnée de « tentative d’homicide involontaire » sur son compagnon Thomas Vergara, la starlette a choisi d’accorder une interviewe exclusive à Frédéric Beigbeder, le directeur du magazine Lui, dans laquelle elle revient sur son parcours et s’exprime sur son incarcération.

Bien que les sites people évoquent un retour décontracté et en forme de la starlette de télé-réalité qui ne cesse de faire le buzz, les récentes photos de cette dernière laissent cependant entrevoir sous l’épaisseur de son maquillage et sous son sourire de mise, un visage plus marqué et fatigué que ce que les apparences laissent à penser, comme si quelque chose d’une juvénilité s’était envolé depuis les derniers événements dramatiques. Nabilla Benattia confie ainsi à Frédéric Beigbeder les moments douloureux passés en prison, son effondrement et son envie d’en finir. Comment, en effet, ne pas être marqué par le vécu de pareils moments ? Tout en clamant son innocence et ses sentiments toujours présents pour son compagnon, la starlette invoque cependant la pression médiatique comme facteur déclencheur de ce « dérapage incontrôlé » : « ça a dégénéré parce qu’il y a eu des médias, cette tension. Ce n’est pas facile de marcher tous les jours, tête baissée dans la rue, de se cacher. Moi, on me reconnaît à ma voix, à ma simple odeur. […] Ils me reconnaissent à mes ongles, mes tatouages. C’est oppressant, ça crée une tension et tu deviens ouf. » Ces affirmations laisseraient-elles entrevoir que derrière le drame se profilerait aussi le procès des médias et de la télé-réalité ? Si Nabilla Benattia reste floue quant à son passage à l’acte et se pense avoir été injustement incarcérée pour« donner l’exemple », elle dévoile cependant sous le strass et les paillettes un univers plus oppressant qu’il n’y paraît. 

La notoriété télévisuelle, même lorsqu’elle s’avère ne reposer que sur la vente d’une prétendue image « telle que l’on est », représente « un boulot à plein temps » comme le souligne la starlette, qui ne regrette pas pour autant cette exposition médiatique permanente dont elle est l’objet. Comment le pourrait-elle lorsqu’elle confie gagner 100 000 euros par mois ne serait-ce qu’avec la vente de sa ligne de vêtement ? « J’ai réfléchi et je me suis dit que la vie, ce n’est pas que la télé. Les médias, c’est une partie intégrante de ma vie mais ce n’est pas ma vraie vie », confie-t-elle cependant. La starlette envisage dorénavant une reconversion dans l’univers cinématographique. En attendant, rappelons que le procès devrait se dérouler d’ici fin 2015 à début 2016