Quelques suites de l’affaire Benattia-Vergara

Neuf mois après le drame survenu en Novembre 2014, à la suite duquel la starlette de télé-réalité, Nabilla Benattia, a été incarcérée en détention provisoire à la prison de Versailles pour soupçon de « tentative d’homicide volontaire » sur son conjoint Thomas Vergara, les amants terribles de la téléréalité font encore la une des « faits divers ». En effet, alors que les deux amants sont soumis à une décision de justice leur interdisant de rentrer en contact, de récentes photos circulant sur la toile, qui dateraient de la mi-Juillet 2015, les montraient réunis à Aix-en-Provence. Une rumeur concernant une plainte qui aurait été déposée à l’encontre du couple par une cinquantenaire, qui aurait eu une altercation avec eux lors de la projection d’un film dans un cinéma d’Aix-en-Provence, fait également la une des médias. Défrayant encore la chronique, les amants terribles seraient-ilsvictimes de leur surmédiatisation ? Passionnelle, leur relation ne cesse en tout cas d’inquiéter leurs proches. Entre addiction aux médias et dépendance amoureuse, jusqu’où le couple sera-t-il poussé à aller ? Et, comment la justice, qui, face à cette affaire se voit autant confrontée à quelques symptômes propres à une relation passionnelle, qu’à quelques phénomènes sociaux prompts à enflammer et à alimenter pareille relation médiatisée, réussira-t-elle à barrer cet étalage de jouissance ? Ce sont en tout cas de réelles questions de fond que cette affaire, réduite par les médias à quelque étalage spectaculaire, révèlerait en réalité.

Ainsi, comme en réponse à ces photos qui enflammaient la toile, fin Juillet, les médias nous apprenaient que la justice renvoyait le dossier « Benattia-Vergara » au tribunal correctionnel de Nanterre. Échappant donc de peu aux Assises, la starlette se verra jugée pour « violences volontaires aggravées sur son compagnon ». Le procès devrait se dérouler en 2016 et Nabilla risquerait ainsi 7 ans de prison et 100 000 euros d’amende. Pareille décision, intervenant juste après l’exposition publique de la supposée transgression par les amants de l’interdiction judiciaire de se voir, serait-elle une façon de signifier au quidam, que, sous l’apparente impunité de ce couple médiatisé, qui semble donc prompt à se jouer des « Lois », une complexité tant humaine que sociale se jouerait ?

Parions que la justice risque encore avec cette affaire de connaître quelque cas de conscience… Car, en laissant le couple (se) jouer des interdits qu’elle énonce pourtant, elle reconnaît quelque part l’engrenage médiatique dont ils sont les victimes et se refuse à raison de les punir sans méditer cela. Cependant, sans énoncer de limite et sans barrer l’étalage médiatique de la jouissance, la justice semble encore permettre à ces « gens de télé-réalité », (qu’ils soient producteurs invétérés d’émissions risquant la vie des candidats qui y participent ou stars de la « télé-poubelle » en proie à quelques symptômes dont les médias sont friands dans l’unique but de faire de l’audience), de narguer en toute impunité le commun des mortels et la « Loi » à laquelle, eux, se voient soumis…

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