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Koh Lanta Johor épisode 4 : départ de Manon et légère baisse d’audience

Vendredi 15 mai, TF1 diffusait le quatrième épisode de Koh Lanta Johor. En compétition avec Thalassa, une saison inédite de NCIS et la saison 3 de Candice Renoir, le jeu d’aventure phare de TF1 s’est vu légèrement baisser au niveau de l’audience. Cependant toujours en tête avec 25 % de part de marché, Koh Lanta a réuni 5 585 000 fidèles. La télé-réalité d’aventure s’essoufflerait-elle malgré les changements promis par la production ? Quand on pense aux années 2007 et 2009, qui avoisinaient les 9 millions de téléspectateurs, il se pourrait bien que le jeu finisse par lasser malgré des épreuves qui se diversifient et quelques changements au niveau des règles.

Au programme de ce quatrième épisode : élimination de la quinquagénaire Isabelle chez les jaunes et abandon de Manon, la nouvelle capitaine de l’équipe rouge. Coqueluche des internautes, l’athlétique lilloise de 24 ans, étudiante en droit, a en effet quitté les Tinggis suite à un malaise et des défaites à répétition. Alors que tout le monde la donnait pour gagnante, la jeune femme n’a pas supporté la dureté de l’aventure, laissant derrière elle une équipe au moral déjà affaibli par des conditions de survie difficiles et une île plus hostile que celle dont bénéficient les jaunes. Interviewée par télé-star, la jeune femme regrette son geste et invoque sa faiblesse psychologique face à de fortes têtes, telle la triple championne de Kick Boxing, Chantal, qui fait preuve d’une poigne de fer et d’un moral d’acier en mettant toute son équipe à la diète forcée : « Cet abandon est un échec pour moi. Je ne veux pas être cette fille faible qui baisse les bras. Or, je n’ai pas eu le mental pour continuer. J’ai découvert mes limites psychologiques et j’ai manqué de maturité. […]Je savais que je ne partais pas au pays des Bisounours mais Chantal m’a mis vraiment mal à l’aise. »

Parce que bien entendu, dans Koh Lanta, lorsque l’on abandonne, c’est un signe de faiblesse ! Connaître ses limites psychiques et physiques et savoir dire stop au bon moment n’est en rien une force ! Non, pour être un vrai héro, LE seul survivant, dans Koh Lanta, il faut savoir se dépasser dans la douleur, quitte à mettre sa santé en péril et quitte à laisser la production dresser un portrait caricatural de soi à partir d’une situation de survie filmée et recréée artificiellement, qui pourrait s’apparenter à quelques docu-fictions animaliers.

Peut-être que, finalement, ce dont a surtout manqué la jeune Manon, c’est d’une bonne dose de masochisme et c’est tant mieux pour elle !

Koh Lanta Johor épisode 3 : des équipes complètement remaniées !

Vendredi 8 mai, TF1 diffusait le troisième épisode de Koh Lanta Johor. En ce jour férié, l’audience était à nouveau au rendez-vous avec 27, 4 % de part du marché et le moins que l’on puisse dire, c’est que quelques changements étaient également au rendez-vous ! Denis Brogniart, l’animateur vedette de l’émission, n’avait donc pas menti lorsqu’il évoquait des changements, « jamais vus dans l’histoire de Koh Lanta », au niveau des règles de ce jeu d’aventure. Ainsi, les aventuriers habituellement regroupés en équipes rouge et jaune jusqu’à la fameuse réunification, censée annuler l’appartenance à une équipe mais débouchant généralement sur des stratégies éliminatoires s’exécutant par affinité avec la couleur d’origine, ont littéralement vu leurs équipes remaniées avant l’heure !

Tout le monde se questionnait sur le devenir des 4 candidats rouges et jaunes bannis du jeu suite à une épreuve visant à affaiblir les équipes. Après 3 jours de survie sans feu et sans riz sur l’île des bannis, les candidats exclus ont donc du s’affronter par binômes lors d’une épreuve. C’est le binôme jaune (Manon et Sébastien) qui s’est vu remporter la victoire face au binôme rouge (Cédric et Jessica). A l’issue de l’épreuve, Denis Brogniart a alors désigné les vainqueurs comme nouveaux chefs d’équipe. Les candidats se sont donc vu attribuer la lourde tâche de recomposer des équipes déjà soudées ! En plein milieu du jeu, ce sont ainsi les alliances stratégiques que semblent tenter de mettre à mal ces nouvelles règles. En effet, cette année, les chefs d’équipe sont plus ou moins désignés par la production à l’issue d’épreuves qu’ils ont remportées. Ainsi, les équipes ne s’organisent plus d’elles-mêmes autour d’un « chef de meute », dont le caractère dominant se serait naturellement imposé. L’intervention de l’animateur semble alors faire office de tiers au sein d’équipes s’apparentant à quelques « hordes sauvages ».

En outre, à chaque saison, se répétait le même scénario : les hordes jaunes et rouges réunifiées continuaient à s’affronter sans merci malgré la réunification. Les votes éliminatoires s’effectuaient alors par affinités colorées à l’issue des conseils. Et, à moins qu’un candidat n’ait le courage de se dessouder de la « loi » éliminatoire de sa horde, au risque d’être accusé de haute trahison et de perdre sa place au prochain conseil, les votes se voyaient fatalement prévisibles à l’avance.

Avec ce remaniement des règles, ce sont donc les liens d’appartenance à une horde ou famille d’origine qui risquent de se voir par la suite plus distendus. Les affinités vont-elles alors se jouer différemment ? Le spectateur va-t-il enfin assister à la rupture de quelques répétitions scénaristiques originaires ? C’est en tout cas quelque naissance de la famille moderne recomposée que semblent déjà dessiner ces nouvelles règles… A moins que cela ne soit quelque soumission à une autorité extérieure, incarnée par la production, qui se rejouerait ici ? Quoiqu’il en soit, Koh Lanta nous en apprend tous les jours sur le fonctionnement de la nature humaine mise en situation de cobaye !

The Island : seuls au monde, M6 fait son Koh Lanta

Décidément le thème de la survie a le vent en poupe chez les producteurs d’émissions de télé-réalité. Alors que le tournage de Dropped s’est terminé par une tragédie et que Koh Lanta reprend à peine, The Island : seuls au monde, l’émission de survie proposée par M6, sera diffusée le 19 mai prochain. Inspirée de l’émission britanniqueThe Island, diffusée sur Channel 4, le principe de cette nouvelle émission sera de confronter 13 hommes à la survie durant un mois « sur une île perdue au milieu du pacifique, à 8000 km de la France ».

A la différence de Koh Lanta, ici, pas d’épreuves sportives, pas d’éliminations et pas de récompenses, sinon le fameux « dépassement de soi » (parce qu’il faut bien souffrir pour survivre !) selon les dires d’M6. Uniquement munis de quelques machettes et couteaux, d’une trousse de secours et de jerricans d’eau, ces hommes n’auront qu’une règle : survivre. Ils devront également auto-filmer leur expérience sur l’île déserte et remettre chaque jour les vidéos dans une caisse que la production récupérera régulièrement. Selon les sources du site Ozap, les candidats auraient participé à « une formation à la prise de vue avec des caméra GoPro » avant de partir. Détail non négligeable, il y aurait également parmi les participants des « professionnels de l’image ». Afin de garantir leur sécurité, d’après la production, les candidats seront munis d’une balise satellite afin de pouvoir prévenir les secours en cas de dangers.

M6 annonce donc un programme inédit qui révèlera la personnalité de candidats uniquement confrontés à eux-mêmes dans un environnement naturel, loin du luxe de nos sociétés de surconsommation. Décidément, l’homme moderne semble bien nostalgique de ses conditions de vie ancestrales, qu’il ne cesse de chercher à rejouer. A rejouer, ou plutôt à pasticher, en effet, s’auto-filmer dans des conditions extrêmes ne garantit pas nécessairement une authenticité absolue et une absence de scénarisation. D’autant plus en présence de professionnels de l’image immiscés parmi les candidats. Le survival, qu’il soit cinématographique ou maintenant télévisuels, que l’on pense également à l’émission américaine « Man Vs wild », est un genre qui fascine. Pas étonnant puisqu’il fait écho à un contexte social alarmant (pollution, réchauffement climatique etc.). Comme ses consœurs, M6 s’apprête donc à surfer à son tour sur nos peurs eschatologiques en plongeant de nouveaux cobayes humains dans des conditions extrêmes.

Grand lecteur de Darwin, Freud à son époque parlait d’une anxiété, datant de l’ère glaciaire, que l’homme aurait gardé en lui et qui renverrait à une peur de la disparition de l’espèce. Ceci explique peut-être la nostalgie de l’homme moderne, toujours prompt à contempler quelques émissions de survie, cependant revisitées par des producteurs, qui, eux, ont très bien compris ce qui marche pour faire de l’audience et pour survivre financièrement dans notre société capitaliste du spectaculaire !

Koh Lanta Johor épisode 2 : souffrir pour réussir!

Vendredi 1er mai, le deuxième épisode de Koh Lanta Johor a été diffusé et l’audience était à nouveau au rdv. La télé-réalité d’aventure phare de TF1 s’est même vue récupérer 185 000 spectateurs à l’issue des vacances scolaires. En tête des parts de marché avec 26,5 %, Koh Lanta a donc réussi à réunir 6,1 millions de téléspectateurs, mais a cependant perdu 1,1 % de part du marché par rapport à la semaine précédente.

Au programme ce vendredi dernier : conquête du feu chez les jaunes grâce à Marc, élimination sacrificielle de la mère de famille Anne-Marie chez les rouges, piqûres de guêpes cannibales pour les aventuriers bannis sur une île hostile, rationnement, privation, compétition, stratégie et dépassement de soi ! Bref, que du bonheur ! En regardant Koh Lanta, on se dit que, dans la vie, ou du moins dans notre société actuelle, pas de doute : il faut une bonne dose de masochisme et de sacrifice de soi-même pour survivre ou réussir !

Ah, lala, ils sont forts ces producteurs pour créer des histoires et lancer des messages qui n’ont pas leur pareil pour faire écho à notre belle « Société du Spectacle » bien ancrée sur un modèle capitaliste ! Il n’y a qu’à regarder les profils des candidats : que des compétiteurs, chacun à leur manière, que cela soit pour gérer une entreprise ou une famille ! Des battants, des gens qui en veulent et qui sont prêts à tout pour survivre ! Des candidats, qui n’ont en tout cas pas peur de se lever tôt pour réussir comme dirait Corinne. A trop dormir, on obtient rien dans la vie, on en doute pas. Enfin… sauf les ours peut-être ?

Bref, dans Koh Lanta, l’avenir semble appartenir aux trimeurs et aux bosseurs. Un vieux discours, qui, il faut croire, marche encore… Pourtant, on a des doutes, surtout lorsqu’on constate, en dehors de la rudesse de l’univers Koh Lantien, qu’il suffit d’investir dans une poitrine en plastique et de dire « Nan mais allô quoi ?! » à la télé pour se faire 100 000 euros par mois ! Mais est-ce si différent dans Koh Lanta ? En effet, les stratégies éliminatoires ne permettraient-elles pas également de remporter le titre de « seul survivant » ? Et au fait, Darwin aurait-il dit que seule la survie de l’individu au sein de l’espèce comptait ou parlait-il de la survie de l’espèce en général ? Ah, mais peut-être que Koh Lanta est une réinterprétation des théories darwiniennes version Adventure Line Production (ALP) et TF1 ?!

Ça y est, on a compris : parfois, pour réussir ou survivre, il faut savoir souffrir et faire des sacrifices, un peu de soi-même et beaucoup des autres aussi ! Telle pourrait être le message de ce passionnant jeu de survie moderne ! Peut-être que TF1 et ALP, les candidats et les spectateurs devraient également jeter un œil sur le dernier Tracksdiffusé par Arte, qui nous enseigne que le sacrifice de soi au travail ce n’est pas si bon que ça pour la santé …

Koh Lanta Johor : les récents drames ont-ils eu un impact sur le montage de l’émission ?

Le très attendu Koh Lanta a fait son grand retour ce Vendredi 24 Avril. Force est de constater que la « magie » ou la fascination ont encore opéré sur les téléspectateurs puisque le jeu de survie phare de TF1 a de nouveau réussi à se situer en tête d’audience en raflant 27, 6 % de part du marché, soit pas moins de 5,8 millions de téléspectateurs. Un score cependant mitigé puisqu’il s’avère l’un des plus bas depuis 2003. L’émission a en effet perdu un million de téléspectateurs par rapport au lancement de sa dernière édition spéciale, qui en avait réuni 6,9 millions. Alors, la faute aux vacances scolaires, à la lassitude des téléspectateurs face à un concept répétitif ou aux récents drames qui ont engendré quelques polémiques ?

Quoiqu’il en soit TF1 et ALP ont démontré avec ce premier épisode qu’ils n’avaient rien perdu de leur capacité à créer le show et la fascination, malgré (ou grâce à ?) un concept répétitif enfermant les candidats dans une rivalité compétitive pour la première place, puisque, quoiqu’il arrive, dans Koh Lanta, de survivant, « il n’en restera qu’UN !» Ainsi réduits à s’entre éliminer, les candidats séparés en deux équipes rouge et jaune s’ingénient dans moult stratégies pour désigner à l’issue des épreuves non remportées le bouc émissaire qui devra quitter l’équipe, alors handicapée de l’un de ses joueurs. Ce Koh Lanta Johor n’a donc pas manqué à la règle du sempiternel conseil et a la constitution de deux équipes dont l’une apparait d’ores et déjà plus désorganisée que l’autre. Les premières tensions entre candidats ont aussi fait leur apparition et le spectateur a pu contempler le même fascinant scénario se répéter malgré les nouveaux candidats. Le choc des générations et des cultures n’a pas non plus manqué d’alimenter les tensions entre jeunes et moins jeunes, hommes et femmes et soi-disant forts et faibles, etc., etc., etc., (comme dirait Godard dans « Histoire(s) du cinéma »…). Bref, du VRAI Koh Lanta 100 % pur jus !

Néanmoins, quelques petits changements sont apparus, laissant peut-être entrevoir que les récents drames ont eu un impact sur la façon de monter l’émission ou du moins un impact sur la stratégie marketing déployée pour redorer l’image véhiculée par l’émission. Ainsi, quelques gros plans des blessures des candidats semblent s’être immiscés dans le montage avec insistance, tel notamment l’œil révulsé de Corinne, à moitié éborgnée par un coup de bâton lors de la tentative de faire du feu, ou encore telle la main blessée de Jeff qui s’est ouvert avec une machette. Et oui, comme le dirait l’une des candidates, que la production a choisi de ne pas couper au montage : « Pour faire Koh Lanta il faut être fou ! ». Alors, nouvelle stratégie marketing honnête pour montrer que faire Koh Lanta comprend des risques bien réels ou façon d’invoquer la folie personnelle des candidats pour mieux dédouaner les producteurs de leurs responsabilités ?

Koh Lanta : le retour !

Ajournée à cause du tragique accident d’hélicoptère sur le tournage de Dropped en Argentine, la diffusion de la saison 13 de Koh Lanta débutera néanmoins le 24 Avril en prime time sur TF1, alors qu’Adventure Line Production (ALP) tourne déjà la prochaine saison. Mais qu’est-ce qui fait le succès de cette télé-réalité d’aventure qui réussit à capter et fasciner les foules malgré un concept toujours identique ? Et que nous réserve ce grand retour de l’émission ? 

Tourné en Malaisie, Koh Lanta Johor signe le retour de participants anonymes, après le décès de Gérald Babin sur la saison tournée en 2013 au Cambodge, dont la diffusion avait par conséquent été annulée. Ainsi, depuis 2013, l’habituelle recette, qui fait en partie le succès de Koh Lanta, avait disparu de nos écrans, bien qu’une édition spéciale avec d’anciens participants s’était cependant vue diffusée en 2014 et avait réussi à obtenir une audience tournant autour d’une moyenne de plus de 6,5 millions de téléspectateurs.

Ainsi, en plein cœur de la tourmente et malgré les drames, ALP et TF1 ne se démontent pas et font renaître des cendres leur précieux Koh Lanta, qui parvient à chaque fois à rafler une grosse part du marché de l’audience. Interviewé dans le TV Mag du site Le Figaro, l’animateur vedette de l’émission, Denis Brogniart, invoque une sécurité sans faille sur ce Koh Lanta 2015 et des accidents qui peuvent arriver sur le tournage de ce type d’émission. Des accidents, qui, à l’entendre, ne devraient pas prêter à polémique. Il en profite également pour faire la promotion de son émission fétiche, dont il semble aussi mordu que les participants qui ne cessent de vouloir réitérer l’expérience ou que les spectateurs, qui, depuis maintenant 14 ans, ne se lassent pas de regarder ce jeu pourtant répétitif. Au programme, l’animateur nous promet cependant quelques changements au niveau des règles et des épreuves : «du jamais vu dans l’histoire de Koh Lanta ». Les portraits des participants ont eux aussi été dévoilés ainsi que les premières images de l’émission. De quoi faire monter le suspens et préparer le spectateur au show à venir !

Car, Koh Lanta, c’est également cela : une promotion et surtout un show menés par des mains de maîtres dans l’art du divertissement. Un spectacle, qui ne fait donc pas que répondre à une pseudo demande des téléspectateurs, mais qui, savamment, sait captiver les regards et créer la demande. Comment, en effet, ne pas être un minimum fasciné par le spectaculaire sujet que propose Koh Lanta : contempler des héros anonymes, auxquels on peut tous s’identifier, dans un contexte où la survie n’est qu’un pâle reflet d’une compétition propre à un fonctionnement social qui nous concerne tous et, qui, à l’instar du principe de l’émission, se répète lui aussi ? A moins que les nouvelles règles promises par le jeu ne témoignent de quelques évolutions ? Attendons de voir et parions en attendant que, malgré le contexte actuel tendu, la fascination opèrera à nouveau sur le public…

L’émission Qui veut épouser mon fils ? de retour sur TF1

Vendredi 26 juin, à la suite de Koh Lanta Johor, TF1 prévoit le lancement de la quatrième saison de son émission de téléréalité Qui veut épouser mon fils ? Lancée en 2010, cette émission de dating voyeuriste, présentée par l’impassible Elsa Fayer et produite par la société de production Starling, fait reposer son concept sur l’intrusion de mères dans les choix amoureux de leur fils, voire dans leur vie amoureuse, si ce n’est sexuelle, tout court. Ainsi, plusieurs prétendantes, sélectionnées par la production, se voient d’abord soumises à un casting mère/fils pour ensuite partager le quotidien du binôme fusionnel et espérer autant séduire le fils que la mère ! A la fin de l’émission, lors d’une cérémonie grotesque, les fils doivent alors choisir entre les « deux amours de leur vie » : leur mère ou leur prétendante, de la sorte mises au même niveau par la production.

Cette année, ce sont donc 3 couples de mères et de fils qui alimenteront le scénario de cette émission, qui s’amuse sans pudeur à mettre en scène un lien filial frôlant la pathologie. Ainsi, afin d’alimenter les symptômes fusionnels, teintés d’accents incestuels, des couples mères/fils choisis avec soin par la production (à moins que nous assistions à quelques jeux d’acteurs très réalistes ?), les concepteurs de l’émission, à la morale un tantinet douteuse, pour ne pas dire perverse, s’amusent donc à créer des situations scénaristiques promptes à enflammer les dysfonctionnements relationnels familiaux.

A l’instar de ce que propose l’émission Confessions intimes, les téléspectateurs ont ainsi l’opportunité de se délecter et de se moquer du spectacle de la pathologie que la télévision leur offre en pâture. Car, de nos jours, la télévision a l’art d’exploiter les symptômes pour faire de l’audience, quitte à créer des situations obscènes. Le tout, en se faisant bien entendu passer pour une sauveuse, une rédemptrice, voire une redresseuse de tort. Car, bien évidemment, la télévision offre aux candidats la possibilité de prendre conscience de leurs symptômes et d’en sortir ! S’ils n’y arrivent pas, c’est qu’ils sont trop fous, trop bêtes ou trop cons, (c’est au choix), pour ne pas saisir l’incroyable opportunité que leur offre la télévision ! Et toc, bienfait si le public se moque d’eux !

Mais peut-être que cette année, le public se verra lassé de ces mascarades grotesques proposées par TF1… En effet, si l’émission avait réussi en 2010 à avoisiner les 4 millions de téléspectateurs, probablement attirés par l’outrance du spectacle inédit proposé par TF1, cette dernière perd au fil du temps son audience. Car, faire du spectacle avec la pathologie c’est forcément filmer quelque répétition d’un même scénario, notamment si l’on en croit les découvertes freudiennes à propos de la répétition traumatique. Or, toute fascinante que soit la contemplation de la répétition traumatique, une fois l’effet de surprise passé, certains téléspectateurs, échappant à l’effet addictif, finissent néanmoins par s’en lasser…

Et au fait l’émission Adam recherche Eve aurait-elle disparu dans les limbes ?

Si les îles désertes perdues au milieu de nulle part représentent un décor télévisuel idéal pour les émissions de télé-réalité, il n’y a qu’à voir les succès de Koh Lanta et de The Island, seuls au monde, certaines semblent cependant moins avoir la cote que d’autres. Ainsi en est-il de l’île paradisiaque et luxuriante de l’émission Adam recherche Eve, sur laquelle les candidats sélectionnés par D8 se prêtaient à des dating entièrement nus, jusqu’à ce que l’émission, virant un tantinet au flop après avoir surfé sur un buzz évocateur de quelque ballon de baudruche, disparaisse brusquement dans les limbes après la diffusion de seulement 6 épisodes sur les 10 prévus. Mais que s’est-il donc passé ?

De nos jours, si on veut avoir de beaux jours télévisuels devant soi, sur une île déserte il vaut mieux souffrir dans des conditions de survie extrêmes, que roucouler à poil devant les caméras ! Cela passe apparemment mieux auprès du CSA et des bonnes mœurs de (re)jouer la survie d’Homo sapiens durant les rudes conditions de « l’ère glaciaire », que la luxure propre à « la sélection naturelle », plus propice à se développer dans un cadre naturel offrant des conditions de vie idéales pour la reproduction de l’espèce ! Forcément ne pas se laver, mal dormir et ne pas manger pendant 40 jours, ça coupe la libido ! Et quant à tuer un caïman à coup de machette, c’est surement plus utile et surtout moins sexy (encore que !) que d’exhiber oisivement ses attributs devant tout le monde.

Choqués par les « connotations sexuelles » d’Adam recherche Eve, des téléspectateurs auraient ainsi saisi le CSA et porté plainte auprès de lui contre l’émission. Réagissant comme à son habitude après que le virus télévisuel se soit répandu, le CSA a donc récemment mis en garde D8. Aussi, si le navet proposé par la chaîne devait sortir des limbes dans lesquels il a disparu pour une deuxième saison, il risquerait d’être interdit au moins de 12 ans et de passer en seconde partie de soirée. Le CSA a aussi invoqué une vigilance quant à la diffusion des bandes annonces comportant « des scènes susceptibles de heurter la sensibilité du jeune public. »

Bref, à la télé, il vaut mieux des connotations masochistes que sexuelles. Risquer de se casser une jambe ou de se déshydrater, oui, mais risquer de se reproduire, surtout pas ! On est déjà assez nombreux comme ça ! On en oublierait presque que les connotations masochistes sont, depuis Freud, également des connotations sexuelles… Mais peut-être que tous ces débats sur une nudité à connotation sexuelle masquent surtout l’idée que, plus que connotée, la sexualité est surtout de nos jours explicite à outrance… A tel point qu’elle finit justement par se désexualiser (pour devenir un pur produit marchand ?)…

 

The Island seuls au monde épisode 2 : des conditions de survie 100 % extrêmes !

Mardi 26 mai, M6 diffusait le deuxième épisode de sa « télé-réalité auto-filmée » de survie inédite en France. Par rapport à la semaine précédente, l’émission a vu son audience grimper pour atteindre la troisième place, derrièreTF1 et France 2, avec 13,4 % de part du marché, soit 2,99 millions de téléspectateurs curieux. Entre Koh Lanta le Vendredi et The Island, seuls au monde le mardi, les adeptes de la survie, apparemment nombreux, sont donc servis ! De quoi se préparer pour une éventuelle apocalypse ou catastrophe ! Encore loin de dépasser sa concurrente sur TF1, l’émission d’M6 semble cependant attirer quelques amateurs de sensations fortes en jouant sur la carte des détails « trash ».

Au programme ce mardi, les téléspectateurs auront donc pu contempler une « horde d’homme » léthargique, parce que parfaitement épuisée par des conditions de survie extrêmes, à la peau dévorées par des piqûres de puces des sables : un véritable tableau gore digne d’un maquillage de la série American Horror Story ! Cerise sur le gâteau, ils auront également pu obtenir quelques détails croustillants sur les conditions d’hygiènes des participants, notamment liés à tout ce qui touche à la défécation en condition extrême (un vrai régal !). Sans compter les séquences de décoction d’eau putride puisée dans des mares infestées de bestioles, dont les hommes ont du se désaltérer sous peine de déshydratation. Une eau au goût apparemment infecte, qui restera d’ailleurs noirâtre malgré les tentatives effectuées par les aventuriers pour la filtrer et la faire bouillir.

Bref, dans The Island, ça rigole pas, on est dans la survie, LA vraie, à 300 %. Koh Lanta à côté c’est de la gnognotte ! Ici, on frôle le danger extrême, on met son corps à rude épreuve, on ne mange pas pendant des jours, on s’épuise et on souffre pour des résultats souvent maigres, voire vains. Du coup, on en vient même à envisager de tuer un pauvre Pélican qui n’a rien demandé ! Grosse déception pour les adeptes du gore, ces Indiana Jones au grand cœur ont relâché le bel oiseau malgré leur faim, il ne faudrait pas choquer les familles,l’émission passe tout de même en prime time ! Que l’on se rassure, le pire reste probablement à venir … En effet, l’épisode 3 semble nous réserver une lutte à mort avec … un caïman ! Au moins, un caïman c’est méchant donc pas de remords si on le tue, un pélican à côté ça ne serait pas très catholique tout de même !

Oh mais… nouvelle déception, le site télé2 semaines nous apprend que c’est la production qui aurait fait importer quelques caïmans, cochons sauvages et autres reptiles pour aider nos aventuriers à se nourrir. Bah mince alors, nous, on croyait que tout ça c’était pas du fake !

The Island : seuls au monde, la survie selon M6

Mardi 19 mai, M6 lançait en prime time le premier épisode de sa télé-réalité de survie, suivie en deuxième partie de soirée d’un reportage sur les secrets du tournage : The Island, les secrets de l’île. Ces quatre longues heures de diffusion, entrecoupées par les commentaires du spécialiste de la survie en condition extrême, l’aventurier Mike Horne, ont donc pris l’apparence d’une sorte de cours de survie (il faut bien se préparer à une éventuelle fin du monde !) version M6. Cette émission inédite en France a cependant remporté une audience moyenne en réunissant 2 695 000 curieux, soit 12,1 % de part du marché en première partie de soirée et seulement 732 000 téléspectateurs en seconde partie.

Montée à la manière d’un documentaire animalier sur l’homme confronté à ses instincts primitifs dans une situation de survie extrême, cette expérience, 100 % virile, s’est déroulée entre « gros bras ». En effet, la survie selon M6 prend la forme d’une « horde d’homme » ou d’une sorte de « commando de l’extrême » (au choix !) excluant toute présence féminine. Probablement que les barbecues de chauve-souris, blattes, serpents et autres insectes terrifiants, dont nos participants, en bons guerriers, ramènent même des trophées, ne seraient pas assez au goût de la gente féminine. Et puis il faut dire que les conditions sont rudes pour les candidats, à la différence de Koh Lanta, ici, pas de riz pour égayer les jours de diète forcée. On souffre à 200 %, quitte à frôler la déshydratation. Bref, une faible femme n’aurait probablement pas sa place dans cette horde virile venue souffrir pour se dépasser et se sentir vivre !

En effet, lorsque l’on visionne les portraits des candidats, force est de constater que notre société moderne et son confort à portée de main semble empêcher beaucoup d’entre eux d’accéder au fameux « connais-toi toi-même » socratique. Rien de mieux donc pour apprendre à se connaître, tester ses limites (ou ne serait-ce que les découvrir), se sentir vivant ou encore accéder au changement, que de s’offrir un petit séjour filmé au milieu de l’enfer d’une jungle hostile ! On quitte donc nos « machines de torture » contemporaines, pour reprendre le qualificatif que l’un des participants (Béranger) donne lui-même à son fer à cheveux fétiche, pour se torturer le corps d’une autre façon, dans l’espoir d’enfin se confronter à soi-même en retrouvant un semblant d’instinct naturel.

Mais peut-être que le problème est bien là : nos sociétés contemporaines finiraient-elles par anesthésier toutes sensations au point qu’il nous faille trouver de nouveaux moyens de torture pour nous sentir vivant ? Les émissions de survie seraient-elles le reflet d’un besoin de changement contemporain ? Un besoin de changement qui passerait par des expériences dangereuses, promptes à reconnecter avec des besoins vitaux oubliés par l’homme moderne ?

Pour finir avec le mot du Huffington Post, après la tragédie de Dropped, M6 est en tout cas « vraiment « seule au monde » à abandonner des individus lambdas dans de telles conditions » …