Qui veut épouser mon fils ?

L’émission Qui veut épouser mon fils ? de retour sur TF1

Vendredi 26 juin, à la suite de Koh Lanta Johor, TF1 prévoit le lancement de la quatrième saison de son émission de téléréalité Qui veut épouser mon fils ? Lancée en 2010, cette émission de dating voyeuriste, présentée par l’impassible Elsa Fayer et produite par la société de production Starling, fait reposer son concept sur l’intrusion de mères dans les choix amoureux de leur fils, voire dans leur vie amoureuse, si ce n’est sexuelle, tout court. Ainsi, plusieurs prétendantes, sélectionnées par la production, se voient d’abord soumises à un casting mère/fils pour ensuite partager le quotidien du binôme fusionnel et espérer autant séduire le fils que la mère ! A la fin de l’émission, lors d’une cérémonie grotesque, les fils doivent alors choisir entre les « deux amours de leur vie » : leur mère ou leur prétendante, de la sorte mises au même niveau par la production.

Cette année, ce sont donc 3 couples de mères et de fils qui alimenteront le scénario de cette émission, qui s’amuse sans pudeur à mettre en scène un lien filial frôlant la pathologie. Ainsi, afin d’alimenter les symptômes fusionnels, teintés d’accents incestuels, des couples mères/fils choisis avec soin par la production (à moins que nous assistions à quelques jeux d’acteurs très réalistes ?), les concepteurs de l’émission, à la morale un tantinet douteuse, pour ne pas dire perverse, s’amusent donc à créer des situations scénaristiques promptes à enflammer les dysfonctionnements relationnels familiaux.

A l’instar de ce que propose l’émission Confessions intimes, les téléspectateurs ont ainsi l’opportunité de se délecter et de se moquer du spectacle de la pathologie que la télévision leur offre en pâture. Car, de nos jours, la télévision a l’art d’exploiter les symptômes pour faire de l’audience, quitte à créer des situations obscènes. Le tout, en se faisant bien entendu passer pour une sauveuse, une rédemptrice, voire une redresseuse de tort. Car, bien évidemment, la télévision offre aux candidats la possibilité de prendre conscience de leurs symptômes et d’en sortir ! S’ils n’y arrivent pas, c’est qu’ils sont trop fous, trop bêtes ou trop cons, (c’est au choix), pour ne pas saisir l’incroyable opportunité que leur offre la télévision ! Et toc, bienfait si le public se moque d’eux !

Mais peut-être que cette année, le public se verra lassé de ces mascarades grotesques proposées par TF1… En effet, si l’émission avait réussi en 2010 à avoisiner les 4 millions de téléspectateurs, probablement attirés par l’outrance du spectacle inédit proposé par TF1, cette dernière perd au fil du temps son audience. Car, faire du spectacle avec la pathologie c’est forcément filmer quelque répétition d’un même scénario, notamment si l’on en croit les découvertes freudiennes à propos de la répétition traumatique. Or, toute fascinante que soit la contemplation de la répétition traumatique, une fois l’effet de surprise passé, certains téléspectateurs, échappant à l’effet addictif, finissent néanmoins par s’en lasser…

Gilles Verdez (TPMP): « On peut avoir le coeur très très tendre et la teub très très dure »

Lundi, l’émission Touche pas à mon poste a été le théâtre d’un échange aussi savoureux qu’inattendu entre Gilles Verdez et Jean-Michel Maire.

Comme d’habitude, les chroniqueurs de la bande à Cyril Hanouna étaient invités à donner leur avis sur un programme télévisé. Cette fois, la discussion portait sur l’émission Qui veut épouser mon fils ?, diffusée la semaine dernière sur TF1. Et tandis que la majorité des intervenants louaient le caractère comique de l’émission – Jean-Michel Maire étant particulièrement friand du programme -, deux irréductibles se montraient franchement hostiles à son contenu, à savoir Christophe Carrière et surtout Gilles Verdez.

Révolté par le spectacle auquel il a assisté, Verdez s’en prend frontalement à l’émission et conçoit difficilement qu’on puisse la trouver intéressante. Jean-Michel Maire assène alors un tacle par derrière au journaliste: « le problème fondamental de Gilles, c’est qu’il est véritablement coincé du cul. Dès qu’il y a une émission où l’on parle un peu de séduction, d’amour et d’un peu de sexe, ça y est, il se drape dans une sorte de chasteté« .

D’habitude plus prompt à jouer le romantique de service, Verdez répond cette fois sans détour et s’enflamme en expédiant une punchline aux accents très « mairistes »: « laissez entrer l’amour, on peut aimer et être viril. On peut avoir le coeur très très tendre et la teub très très dure« .

Un moment hilarant qui « restera dans les anales de l’émission » selon Cyril Hanouna.